Le voile sombre de la nuit était doucement tombé sur Poudlard, englobant de sa magnifique obscurité tous recoin du vétuste château. Le couvre feu était tombé, lourd, emprisonnant les élèves dans leur dortoirs, privés de la beauté de la nuit, et de sa sombre attractivité. Une règle bien lourde, encombrante mais nécessaire. Surtout après les événements de la nuit passée. Surtout après la catastrophe qui allait précipité Poudlard dans l’obscurité. Comme si la nuit, sinistre présage, ne s’en finirait pas de recouvrir la société magique. Après bon nombre d’année, le mal revenait englober notre monde avec encore plus de sadisme, et un horizon bien funeste. La pluie se mit à tomber, comme si elle se devait d’amplifier le malheur qui régnait en cette sombre nuit d’automne.

Une main fine resserra ses longs doigts maigres et pales autours d’une magnifique plume blanche. Une plume de colombe. Délicate, magnifique et panaché. Mais au bout acéré comme une longue aiguille prête à rentrer en contact avec les pores d’une peau blessée et sanguinolente. La plume rentra en contact avec le parchemin en un grattement familier à toute oreille. Traçant lignes courbes et points solitaires. Un grattement inlassable, régulier. Une douce musique. Le seul bruit persistant dans le bureau de la directrice. L’ancien bureau du fameux Albus Dumbledore. Le célèbre directeur, le meilleur, disait-on, que Poudlard n’eut jamais vu. Puis le bruit cessa comme il était apparut. Un bruissement de parchemin indiqua qu’elle avait prit le parchemin entre ses doigts délicats marqués par l’âge. Ses yeux parcoururent les écritures fines et penchées qu’elle venait d’y inscrire de ses propres mains. Parfait. Dans un bruit mat, elle posa le parchemin sur la table avec vivacité. Puis elle dégaina sa baguette, blanche et légèrement zigzagante, avant de la poser sur le parchemin.

La directrice de Poudlard cella le parchemin d’un sort informulé puis siffla doucement. Un magnifique hiboux grand duc vint se poser avec une élégance maitresse sur le bureau en chêne finement sculpté de la vieille dame. Cette même table qui avait vu passé les plus grand directeur depuis des décennies. Ce magnifique bureau mystérieux et magique. La vieille dame fatiguée par les événements peu glorieux attacha rapidement le parchemin à la patte de son hiboux. Puis, dans un murmure elle lui indiqua le destinataire de son message, et se leva pour lui ouvrir la fenêtre. Dans un grand battement d’aile le volatile s’éloigna dans la nuit noire. Le moment était venu, il ne lui restait que très peu de temps avant qu’une jeune femme vienne la voir. Elle l’avait convoquée et le moment des lourds aveux étaient arrivés. Elle se devait d’être forte, et douce à la fois, une tache fort peu aisé en ces moments de trouble. Alors que le sablier s’écoulait avec une infinie lenteur la vieille directrice se retourna vers les tableaux représentant les anciens directeurs de Poudlard. Le grand Albus Dumbledore la regardait de ses yeux bleu perçant. Elle se sentit parcourut d’un frisson. Et par la force du désespoir elle s’approcha de lui. A travers ses lunettes en demi-lune il la scrutait d’un air intelligent, et vif.

_ Albus, le temps du malheur se rabat sur Poudlard… Quand cela cessera t’il ?
_ Ma chère amie, le mal est partout en ce monde, et nombre de guerres éclateront sans que le bien ne triomphe toujours. Il faut cependant s’accrocher.
_ Je suis fatiguée de me battre contre multiple ennemis…
_ Et pourtant il faut se redresser, toujours plus fort. Vous êtes directrice ne l’oubliez surtout pas !

Trois fin cognement à la lourde porte du bureau directorial les interrompit dans leur conversation. Après un dernier regard vers Dumbledore la vieille directrice se détourna en soupirant. Elle devait se montrer forte, et redresser la barre d’un navire qui coulait.

_ Entrez donc, je vous en prie. D’un geste de baguette elle ouvrit la porte pour que la jeune femme pénètre dans la vaste pièce.
_ Vous m’avez fait mander ? Demanda la jeune femme, hésitante.
_ Oui, mon petit, venez donc vous assoir.

Se rapprochant du bureau la vieille femme se posta face au fauteuil qu’elle avait désigné à la jeune fille. Celle-ci s’avança, hésitante, elle ne savait pas pourquoi on l’avait appelée au milieux de la nuit alors qu’elle finissait un devoir de métamorphose dans la salle commune des Serdaigle. Elle était inquiète, certes. Mais bien loin de la terrible vérité qui sévissait à cet instant même. La directrice lui laissa quelques secondes pour se poser. Puis, avec une voix grave, empreinte de regrets elle attaqua d’annoncer la terrible nouvelle.

_ Vos parents sont décédés.. Ils ont été tous deux retrouver à l’orée de la forêt interdite en début de soirée. Je suis sincèrement désolée. Nous pensons qu’il s’agit là du terrible mage noir qui a déjà attaquer Poudlard à Halloween… Le ministère …


Leur voix se perdirent dans le brouillard. Ils étaient morts. Attaqués pa ce satané mage noir. Mort, innocent, et mort. Les larmes envahissait le bureau directorial, les cris de souffrances aussi. Mais par-dessus tout, les explications de la vieille dame.

L’Œuvre du nouveau mage noir, s’attaqué au parent des élèves pour faire régner la terreur. Mettre en évidence la sécurité défaillante de Poudlard. Et par-dessus tout, montrer au monde que la terreur ne faisait que commencer.