❖ Identity Card Pride Ashfield Date de naissance : 12 août 2008 Age : 14 ans Année scolaire : 4ème année Maison choisie : Serpentard Baguette : Bois d'orme, relativement souple, de taille standard. Crins de Sphinge Patronus : Un fenec. Epouvantard : Le cadavre de sa soeur, Kaprice. Animal de compagnie : // Avatar choisi : Skandar Keynes

❖ It's my history

La promenade nocturne, comme une fièvre maladive, happait de ses ombres la silhouette frêle du jeune héritier, dont les pas nus semblaient le conduire vers un enfer, où la destination ne se manifestait pourtant pas dans les yeux bruns. Craquement du sol trop fragile sous sa marche lente, l'adolescent se laissait aller aux silences d'une complainte éphémère. Peut être l'avait il rêvé? Le son du piano, doucement, s'étaient éteint. S'était éteint comme une bougie disparaît dans la nuit, avec la bienfaisante chaleur qui ne serait plus qu'un vague indice de son existence, comme la lumière révolue. La musique avait cessé, piégeant Pride dans cette solitude, égaré du monde.
Et s'il avait rêvé?

Né en août, mois de chaleur et et de lumière, les festivités avaient été lourdres, comme une pluie d'orage, à l'annonce du premier héritier mâle. Une joie aussi lourde que l'orage, qu'un orage d'août.

Immédiatement adoré par un père délaissant femme, soeurs et filles, adoré et enseigné, l'enfant reçut une éducation élitiste, dans le but de faire de luila racine d'une génération. Une génération portée par le sang qui rendrait à son honneur la fierté du blason des Ashfield. Né pour rendre l'honneur, perdu et taché par le sang? Par des massacres, d'une rivalité emportée dans la tombe? Pride restait silencieux, découvrant lentement les rouages d'un monde trop perverti.
D'un monde dans lequel il aurait finalement sombré, si il avait été le premier héritier. Mâle, son père lui avait intimé les règles d'équivalences, et de supériorité.
Mais la naissance de Kaprice avait été célébrée avant la sienne.
En dépit des règles, en dépit de l'ordre, Pride avait vu le dévolu jeté sur lui, de la main de cette soeur, qui contrairement aux murmures de Père, était forte. Certainement plus forte que lui. Découvrir la tendresse à son égard d'une personne que l'on respecte finalement plus que tout...

Lorsque Kaprice entra à Poudlard, le passé de Pride disparut comme l'on tourne une page, et que l'on se retrouve face à la surface poreuse d'une existence qui n'est pas encore rédigée. L'enfant bifurqua, et comme un monstre; délaissé par la soeur tant aimée, attaua son foyer. Vicieux, tel un serpent, il refusa de se plier désormais aux ordres de Père. Dédaigna une Mère finalement trop faible. Méprisa frère et soeur, pour jalouser un peu plus chaque jour la moindre des missives rédigées et envoyées de la main de la déjà très sombre sirène.

Chaque mois, chaque années, durant trois ans sans Kaprice, lui forgèrent ce mutisme calme, cette impassibilité hautaine, le rendant si étrange auprès des autres enfants. Décroché des membres de sa famille et du reste du monde, il passa de longues heures à étudier, seul dans la bibliothèque froide, apprenant sans relâche les fondements de la dynastie Ashfield, et de sa gloire d'autrefois. Chaque secondes plongées dans ces parchemins ruineux consolidèrent son envie de voir disparaître la souillure du blason de sa famille. Quand pour se calmer de ses colères silencieuses, les livres ne suffisaient plus, l'enfant noyaient ses complaintes dans les notes égrenées du seul objet capable de le représenter. La clé de sol, armoierie des Ashfield, tatouée sur son épaule, accueillait le violon.

L'été de sa rentrée vint pourtant. Il fêta ses onze ans avec un plaisir presque lascif; celui de pouvoir enfin rejoindre l'ombre de Kaprice. Il ne souhaiter exister que pour elle, ne vivre que par la lumière de la lune miroitant sur la peau sensuelle de la Sirène. Rejoindre le château si libre, désanchainé des contraintes de son père pour se forger une existence mille fois plus entravée, aux côtés de la Naïade.
Taciturne et discret, il se révéla bon élève, bon petit mouton dans la société. Etonnant, face à une soeur si démarquée dans Poudlard; pour sa violence et ses pulsions. Pride se cachait derrière ce masque froid mais discret pour ne jamais, jamais effleurer l'idée de faire de l'ombre à Kaprice. Cela était inconcevable. En trois ans de vie à Poudlard, il se fit pourtant aussi connaitre qu'elle, pour une chose bien distincte; sa fierté. Jamais on ne devait se permettre d'insulter Kaprice, ou le nom des Ashfield. Mauvais combattant, mais terrible rancunier, ses sortilèges jetés dans l'ombre d'un couloir apprirent aux voyous de ne pas le chercher. Il était une statue froide, lisant, assis dans les marches, traversant seul ou aux côtés de sa magnifique soeur les étendues du Parc, l'herbe relatant les secrets qu'ils se partageaient à douce voix. Tout cela; un tableau aux reflets égarés...

Pride lève la tête, et ferme les yeux. Le piano a repris. Un sourire étire ses lèvres, et il se détourne. Le chant des doigts de Kaprice restera secret, cette nuit encore.

❖ My physical

La lune baignait la campagne d'une désolation rêveuse, plongeant ses rêveries oubliée dans une caresse lumineuse, dont les effleurements tendres peignaient le visage de l'enfant dans un tableau translucide. Loin de l'angélique portait d'un chérubin scintillant, Pride était à la fenêtre un seigneur de ses songes, maître de sa musique oubliée.
L'archet glissait dans un accord chromatique sans originalité, tandis que les yeux bruns se refermaient sur des souvenirs profondément enfouies derrière leurs prunelles scintillantes. En cette nuit, personne n'aurait put découvrir pourquoi la lune avait fait son amant ce garçon léger, porté par le vent, dont les notes s'égrenaient du haut d'un château de carte; tombant en ruine, comme ses larmes. Et comme ses notes.
Sa main câline effleura les cordes, comme des oiseaux fragiles, tombés du nids trop tôt, dont les ailes brisées miroiteraient la souffrance cachée derrière ce visage pur et impassible, aux expressions indéchiffrables; à la manière de sa musique. Il aurait put être vieux et sincère, il n'était que jeunesse et mensonge refoulée derrière d'autres mensonges, drapant sur son visage la volonté de ne jamais exister ailleurs que dans la lune. Presque par pitié. Il ne ressentait pas le besoin de vivre comme les anges, d'exister au soleil. Il n'y avait pour lui d'autres joies que de ne jamais s'avancer dans les plaines d'une situation aux dorures et aux fioritures éclatantes. Pride était un visage perdu, perdu dans les méandres d'un esprit égaré. Seulement ces notes; raffinées pour ceux qui savent tendre l'oreille, et prêter attention à ses odes nocturnes. Comme une désolation à la perte du murmure d'une naissance éprouvée. Fermer les yeux, et écouter.
Le vent se glissa dans ses cheveux, embrassant les mèches brunes pour l'auréoler de cette crinière brune, si familière à son sang. Glissa sous ses vêtements et vint effleurer comme une langue avide l'épaule blanche. Effleurer comme une langue avide et perverse le tatouage de clé de sol, emprisonnée sur sa peau. La musique cessa, et le violon se tût. Pride ouvrit la main, et lentement, l'archet tomba, tomba. Comme un trait dans la vie de ceux qui voulait oublier la souffrance. Comme une croix dans l'existence des gens trop heureux. Comme une épée dans le coeur. Se brisa sur le sol. La fenêtre se ferma.

❖ My character

Le visage n'exprime que la glace de son mépris pour le monde. Froid et silencieux, il n'est que le reflet d'un masque qu'il s'est imposé depuis longtemps, perdu dans ses rêveries et ses colères. Il ne se décalque pas comme les enfants de son âge, avec exotisme et bonheur. Il n'est que l'ombre d'une personnalité cachée et secrète, dont peu de personnes connaissent les réelles arômes.
Sa main court sur le visage de pierre d'un ancêtre noyé dans son orgueil. Son orgueil.... Pride sourit doucement et se laisse aller à un tendre songe dont les soupirs éloignent le décors d'un monde trop effacé pour le retenir. Le manoir est silencieux, et semble refleter, de ses ténèbres opaques, la puissante nuance de l'âme du garçon, qui ange déchu de sa prison dorée, s'est entiché de ses propres chaines, aux allures de séductrice. Il se tait constamment, pour tuer le désir de son coeur et de son âme, plongeant son regard dans une absence d'expression rendue à peine par le son de son violon. Il ne parle pas aux tableaux, ne se complait pas dans le rire de la vie et danse sans euphorie dans une nuit qui encercle sa naissance. Depuis le début...
Pride est une statue de marbre, qui finira peut être elle aussi dans ce long couloir, aux murs décrépis...

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