Il était environ six ou sept heures en ce dimanche matin à Poudlard. Les couloirs étaient vides d'élèves, vides de professeurs, vides de vie.. Tellement vides qu'on pouvait entendre sans difficultés le bruit des flocons de neige apportés par le mois de Novembre s'écraser sur les lourdes vitres du château.

Dehors tout était immaculé de blanc, l'hiver avait magnifiquement déposé son manteau d'albâtre sur le parc du château de manière a offrir une vue imprenable au contemplateurs matinaux. Le ciel était argenté et brumeux, légèrement teinté de blanc de façon à se mélanger dans une parfaire harmonie avec le sol blanc. Du haut de la tour d'Astronomie la cabane d'Hagrid, les arbres, la forêt interdite, tout devenait fantôme derrière la légère brume laiteuse des matinées anglaises.

D'ici on ne voyait plus au loin qu'un désert de blancheur parfaite. Sur la droite seule une tâche de noir venait perturber cette perfection : L'étendue d'eau gelée depuis déjà quelques jours qu'était devenu le lac dans le parc de Poudlard. Même le saule cogneur semblait s'accommoder de son nouvel habit, lui aussi était immobile comme tout le reste.
Un minuscule flocon de neige vint se poser sur la main de Lilou et se mit directement à fondre au contact de sa peau brulante. La jeune femme était assise sur le large rebord de pierre d'une grande fenêtre sans vitre de la tour d'Astronomie, là ou la vue était magnifique. Une de ses jambes était repliée sur elle-même contre la pierre froide tandis que l'autre pendait nonchalamment dans le vide que formait le bon cinquante étages qu'il y avait en dessous. Lilou avait le dos posé contre la pierre, le regard dans le vague du paysage qui s'offrait à elle chaque dimanches matins de mélancolie.

En effet la jeune Serdaigle d'habitude si enjouée semblait pensive, ailleurs. Elle fixait l'horizon sans jamais cligner des yeux, comme si elle n'était plus en communion avec son corps, comme si ses pensées étaient plus forte que les loies de la nature. Sa main droite dans la poche de son sweet gris et la gauche sur le rebord de la fenêtre ne bougeaient pas d'un millimètre. Et si la brise du matin ne venait pas faire danser les longs cheveux noirs de la belle, on aurait pu croire à une statut incrustée dans les murs de ce vieux château.

Soudain, une pression sur la jambe de Lilou la fit revenir aussitôt de sa torpeur, la jeune femme baissa les yeux sur son "agresseur" et fendit son visage d'un sourire lorsqu'elle reconnue l'épaisse boule de poil aussi blanche que la neige dont seuls ressortaient un petit bout de museau noir et deux grand yeux bleutés. La jeune Serdaigle passa doucement sa main contre la fourrure de l'angora avec un tendre sourire. Le chat se mit à ronronner, frottant avec douceur sa tête contre le ventre de sa maitresse. Lilou se redressa un peu et prit son chat entre ses bras afin de déposer un petit baiser sur le front de celui-ci.

- Tu sais que tu m'as fait peur Snow ?

Le chat miaula légèrement, ce qui fit d'autant plus sourire sa maitresse. Elle resta là, a câliner son chat pendant un instant qui lui parut interminable dans le silence du matin..